Cette petite sculpture, constituée de trois pièces emboîtées, est composée de deux pierres différentes : la chlorite pour la robe et les cheveux, un calcaire finn et blanc pour le cou et le visage. Elle figure une femme assise, vêtue d'une ample robe croisée dans le dos, qui l'enveloppe tout entière. Le volume général du corps est traité comme une sorte de galet ovale, réservant un plateau horizontal pour les genoux. Il subsiste moins d'une dizaine de statues de cette qualité dans le monde. Celle qui vient d'être acquise se distingue par la douceur de son expression, presque souriante. Elle va rejoindre, au Louvre, une autre " Princesse " de Bactriane, d'une grande majesté, représentée debout, mais dont les traits du visage sont à peine suggérés. Ces statuettes, appelées couramment des " princesses ", tiennent, dans la mythologie de l'Asie centrale, le rôle de déesses de premier rang. Elles règnent sur l'ordre de la nature où s'affrontent des forces sauvages en un combat sans fin qui nécessite l'intervention d'une force supérieure régulatrice