Le Louvre possédait, depuis 1856, un grand dessin d'exécution très poussée se rapportant au tableau, également conservé au Louvre, que David peignit en 1799, Les Sabines (Inv. 183). Il était donc tout à fait judicieux de pouvoir y adjoindre cette première pensée, esquissée par l'artiste durant sa captivité au palais du Luxembourg (septembre-décembre 1794). Emouvant par son passé - jadis précisé au dos du cadre -, le dessin constitue, en effet, un précieux témoignage des intentions de David et de sa façon de travailler : l'utilisation de collages de morceaux irrégulièrement découpés est significative de l'évolution de sa réflexion concernant la mise en place idéale des principaux personnages.