Mentionnée dès le XVIIe siècle comme une des curiosités de la ville de Sens, la Pandore de Cousin avait le privilège d'être non seulement une des rares sinon la seule des peintures connues de cet artiste originaire de Sens, mais encore d'être demeurée sans interruption ni infortune dans son contexte sénonais, lorsqu'au milieu du XIXe siècle ses propriétaires, héritiers indirects du peintre, entamèrent auprès du Louvre des démarches destinées à tirer profit de ce que les historiens avaient toujours vanté comme un des monuments de la peinture française du XVIe siècle.
Eva Prima Pandora
Les tractations, entreprises en 1857, n'aboutirent qu'en 1922 grâce à la Société des Amis du Louvre, qui parvint à en négocier le prix en faisant la part de l'intérêt historique de l'oeuvre et de ses qualités stylistiques, manifestement atténuées déjà par son mauvais état de conservation. Avec l'Eva Prima Pandora le Louvre continue, depuis, de détenir en même temps qu'un témoignage essentiel de la culture picturale française au début du règne d'Henri II, la clé de notre connaissance de Jean Cousin peintre.